Le Gros Brun

 

18 juillet 2015

 

Récit par Louis-Marie

Par ce beau matin ensoleillé du début du mois d’août, le groupe « Sursum Corda » se retrouve devant l’église du Christ-Roi à Fribourg pour la messe de la Transfiguration, célébrée par notre aumônier de cordée à 8h00 dans la chapelle attenante avec des paroissiens aussi matinaux que nous. Après cette belle célébration, nous profitons de la proximité de la cure pour nous préparer physiquement et mentalement à notre randonnée par un petit déjeuner composé de pains au chocolat et de café nespresso. Au vu du nombre réduit de participants en cette période estivale, nous décidons de ne prendre qu’une seule voiture et prenons la route en direction du Lac Noir (Schwarzsee) en Singine. C’est le moment de faire connaissance et d’échanger sur nos parcours respectifs.

Après avoir garé la voiture au bord du lac et chaussé nos souliers de montagne, nous nous mettons en marche en direction du sommet du Gros Brun (Schopfenspitz), distant de notre lieu de départ de 3h50 selon les panneaux indicateurs destinés aux randonneurs. Le début de la montée est certes raide mais le sol assez ferme nous permet de progresser rapidement. C’est par la suite que les choses se corsent, lorsque nous décidons d’emprunter pour rejoindre le sommet une voie certes plus rapide, mais très raide et alternant sol boueux et éboulis. Si les randonneurs croisés ont été plutôt rares, les quelques chamois aperçus et les restes de neige subsistant sur les parois contribuent à nous donner du coeur à l’ouvrage. Le ciel en revanche s’est couvert pour sa part, et nous entrons dans la brume d’un nuage qui, conjuguée au vent, nous pousse à enfiler rapidement k-ways et pullovers. La croix du sommet semble si loin encore, mais nous finissons par l’atteindre. C’est le moment de prendre quelques clichés du groupe et de la nature environnante, si belle en cette saison. C’est également le moment de casser la croûte, ce qui fait dire à Joseph à propos des sandwichs industriels que nous tirons du sac qu’après cette montée, nous ne pouvons que les trouver délicieux.

La suite de la randonnée se poursuit sur les crêtes qui prolongent le Gros Brun en direction de notre lieu de départ. Par chance, le soleil est réapparu, même s’il convient à présent de se montrer prudent au vu de l’étroitesse du sentier et des risques de chute depuis cet endroit escarpé. Nous finissons par arriver à proximité d’une vieille cabane nichée entre deux rochers. François, qui connaît l’endroit, aide l’Abbé à retrouver le sentier qui nous permettra de redescendre à flanc de coteau.

La descente se déroule sans encombres, dans un paysage sensiblement différent de celui de la montée et, il faut le reconnaître, plus beau. Nous croisons un promeneur allemand accompagné d’un gros chien qui nous demande si nous avons aperçu des moutons en amont. Nous lui répondons par l’affirmative, en précisant que ceux-ci se trouvaient cependant bien en aval du tracé du sentier. Rasséréné sur les risques qu’aurait présenté son chien pour ces bêtes, ce dernier nous remercie et poursuit sa route. La descente n’est cependant pas encore terminée, alors même que ses premiers effets se font ressentir sur nos genoux. Une parade possible: descendre à reculons, mais gare aux risques de chute! Nous finissons tout de même par parvenir au parking, où la voiture nous attend sagement.

Pour nous récompenser de nos efforts et comme épilogue à cette belle journée avant de reprendre la route pour Fribourg, nous nous installons sur la terrasse de l’Hostellerie am Schwarzsee pour un café ou un chocolat. Au bord du lac, les familles savourent, paisibles, le soleil qui décline en ce samedi d’août.

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