» Le pardon est plus qu’un sentiment, c’est une force qui déclenche d’admirables effets » (Marcelle Auclair)

Il n’est jamais agréable de recevoir des remarques injustes, des petites allusions quelques peu moqueuses ou autres contrariétés. Le plus dure c’est quand on est blessé par un membre de la famille ou par des amis que l’on pensait être des personnes de confiance. Alors quand il s’agit de pardonner cela devient un énorme défi et très souvent on dit au prêtre que cela n’est pas possible.

Pour y répondre je voudrais m’appuyer sur un article écrit par un moine du Barroux, le Père Philippe osb.

C’est au coeur de l’Evangile que nous découvrons l’importance du pardon et le devoir que le chrétien à de pardonner. Le Père Philippe écrit : « il n’y a pas de christianisme vrai, il n’y a pas de christianisme tout court, sans pardon « . Or on sait bien que le pardon peut être difficile, voire même impossible au regard humain. C’est pourquoi le pardon, bien compris et vécu, est un acte d’ordre surnaturel. Et cela s’explique à travers la vie de Jésus et son exemple. Le pardon ne va pas de soi aussi « il a fallu un Dieu pour nous l’enseigner par la parole et l’exemple « .

On a un devoir de pardonner, comme chrétien, parce que nous sommes débiteurs de Celui qui nous a pardonné. Le Christ a pris sur lui nos péchés et il nous en purifie. Nous offensons bien souvent le Bon Dieu et Lui ne se lasse pas de nous pardonner. Nous pouvons aussi blesser des personnes et nous avons donc aussi besoin d’être pardonner.

« Le pardon est toujours à notre portée. Il ne signifie pas que l’on ne ressent plus rien mais il procède d’un acte de la volonté « . On doit se décider à pardonner et s’exécuter. Il convient donc de purifier son coeur et ses pensées sur mon débiteur et ne plus tenir les comptes des contrariétés subies.

Quand on arrive à pardonner, à la suite du Christ, on pose un acte héroïque. Et cet acte procure les doux fruits de l’Esprit Saint qui sont la Paix et la Joie intérieure. En agissant ainsi selon le commandement du Pater, on grandit en enfant de Dieu et on fait croître la grâce du Baptême. Même si il est vrai que certaine souffrance reçue peuvent provoquer en nous une sorte d’impossibilité à pardonner, on doit alors s’efforcer de contempler le mystère de notre Rédemption et puiser à la Croix la force nécessaire pour pardonner.